Le syndrome de Guillain-Barré c’est quoi ?

Témoignage de Timothée Rajaonarivo

Dans cet article, Timothée Rajaonarivo, ancien gymnaste, pousseur à Team Vevey et moniteur au Kid gym, nous partage son témoignage concernant un événement marquant survenu il y a quelques années.

« Quelques semaines avant l’été 2013, quand j’avais 16 ans, j’ai attrapé un syndrome de Guillain-Barré. C’est une maladie auto-immune neurologique qui touche uniquement le système périphérique (c’est-à-dire les nerfs et non pas le cerveau qui est le système central). C’est assez conséquent parce que sans la sensation des nerfs, on se retrouve comme une marionnette sans les fils pour la faire bouger. Pour résumer, je suis passé de mon petit concours agrès individuel à Aigle à la paralysie quasi complète en 10 jours. »

Heureusement, Timothée a eu un traitement très efficace au CHUV et plus tard au Centre neurologique de Lavigny pour récupérer sa mobilité, l’aider à réapprendre les gestes du quotidien, etc. Selon les médecins, le fait que Timothée ait été un jeune gymnaste avant sa maladie était un grand avantage pour une rémission optimale. Les neurologues, les physiothérapeutes et autres ergothérapeutes étaient tous d’accord pour dire que la pratique du sport et la condition physique qui en découle l’aideraient énormément pour sa rééducation. Et ils avaient complètement raison !

« J’ai eu un Guillain-Barré très lourd. Certaines personnes se retrouvent avec des paralysies partielles, comme un bras ou juste les jambes. Cela peut leur prendre une année ou plus pour récupérer leur mobilité. Avec ma paralysie des pieds à la tête, je ne partais pas gagnant et pourtant grâce au personnel médical et à ma condition physique, je n’ai fait que quatre mois d’hospitalisation. Après quoi, je suis ressorti en marchant. »

Au niveau social, Timothée raconte avoir eu un soutien inconditionnel de la part de ses proches mais aussi de toutes les personnes qu’il côtoie dans la sphère sportive.

« On passe nos vies dans ces salles de gym et on grandit tous ensemble, sans compter toutes les heures que l’on passe avec nos camarades. Avec ou sans affinité, tous les membres de cette société font partie de ma famille. »

C’est aussi un très bon cycle de la vie. Et c’est là que le mot « société » prend tout son sens. Ses coachs sont devenus des présidents de société et ses élèves des moniteurs.

« Aujourd’hui, j’ai toujours autant de plaisir à entraîner des gymnastes et à aider le Team Vevey pendant la saison. Même si à ce jour je ne suis plus gymnaste, je suis toujours autant reconnaissant d’avoir eu la gymnastique et les JP dans ma vie. »

Si tu veux en savoir plus sur cette maladie et mon hospitalisation, voici une courte vidéo :